Parution de la nouvelle version du Référentiel d’analyses du contrôle sanitaire des eaux
- Cette version 3 du Référentiel intègre désormais les eaux minérales naturelles, les eaux thermales et des eaux conditionnées.
- Par conséquent, le document « Analyse des eaux gazeuses et des eaux minérales naturelles » de 2014 est annulé.
- Vous trouverez également un tableau regroupant les commentaires et les réponses apportées lors de la consultation sur la version 3 de ce référentiel.
Les phtalates dans les EDCH
Les phtalates, composés semi-volatils utilisés principalement comme plastifiants, sont produits mondialement à hauteur de plusieurs millions de tonnes par an. Suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, ils sont détectés en quantités non négligeables dans les eaux de surface, et dans une moindre mesure dans les eaux de consommation. La toxicité des phtalates varie selon le type de composé. Le DEHP posséderait le potentiel de toxicité le plus élevé.
L’Anses a été saisie en juin 2009 par la Direction générale de la santé (saisine 2009-SA-0331) afin d’évaluer les risques sanitaires liés à l’exposition à des substances perturbatrices endocriniennes présentes dans des produits de consommation mis sur le marché en France.
Parmi l’ensemble des substances soumises à l’expertise figurait une liste de 10 substances de la famille des phtalates.
C’est pourquoi des travaux sont conduits sous l’égide du Laboratoire d’hydrologie de Nancy afin de caractériser au niveau national les teneurs de ces composés dans les eaux distribuées et les eaux embouteillées.
Les autres sous-produits de désinfection dans les EDCH
Aujourd’hui, entre 600 et 700 sous-produits de désinfection ont été répertoriés dans la littérature (Krasner, Weinberg et al. 2006), mais seuls quelques uns sont réglementés et régulièrement surveillés en France, c’est le cas des TriHaloMéthanes, bromates, chlorates et chlorites. Ces molécules ne sont, quant à elles pas réglementées, mais certaines d’entre elles font l’objet de recommandations de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) ou de valeurs réglementaires de l’US-EPA (US Environmental Protection Agency).
- Campagne d'occurrence de sous-produits de désinfection dans les EDCH : la Direction Générale de la Santé a confié à l’Anses et à son Laboratoire d’Hydrologie de Nancy, la réalisation d’une campagne d’occurrence de ces SPD, afin de disposer de données d’exposition pour l’homme via la consommation d’EDCH. En collaboration avec les ARS, cette étude a été conduite sur environ 300 ressources en eau potable, équitablement réparties sur le territoire français et alimentant environ 25 % de la population. Les sous-produits de désinfection recherchés dans le cadre de cette étude étaient : 4 haloacétonitriles, 5 trihalométhanes iodés, 2 halocétones et la chloropicrine car ils présentent un intérêt croissant en raison de leur génotoxicité et de leur fréquente détection dans le cadre de travaux de recherche en eaux de consommation.
- Recherche d’Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques et de certains de leurs sous-produits dans des réseaux comportant des canalisations revêtues intérieurement de braie de houille
Un travail préliminaire intitulé "Recherche d’HAP et de certains de leurs sous-produits dans des réseaux d’EDCH comportant des canalisations revêtues intérieurement de braie de houille" a été mené dans la continuité de l’avis de l’ANSES relatif aux origines et risques sanitaires liés à la présence d’anthraquinone dans les eaux destinées à la consommation humaine (saisine n°2010-SA-0184). Il recommandait qu’une étude soit menée dans le but de développer et valider une méthode analytique pour le dosage d’HAP chlorés et oxygénés autres que l’anthraquinone, et de rechercher ces composés dans l’eau des réseaux où de l’anthraquinone a été quantifiée afin de déterminer les produits de réaction des désinfectants avec les revêtements à base de goudron et de brai de houille.
Deux campagnes de prélèvements ont d’abord été réalisées en 2012 sur un réseau belge de distribution en eau connu pour la présence récurrente en fortes concentrations d’HAP. Une troisième campagne a été menée en 2013 dans deux départements français sur des réseaux de distribution moins fortement contaminés en HAP que le premier.