Les résidus médicamenteux dans les EDCH
La présence de résidus médicamenteux dans les eaux de consommation constitue une préoccupation importante pour la communauté scientifique et les pouvoirs publics. Ces résidus de médicaments humains ou vétérinaires peuvent, après plusieurs étapes, être rejetés dans le milieu naturel.
Il apparait donc essentiel d'évaluer le risque éventuel lié à la présence de ces molécules, tant pour l'homme que pour les écosystèmes, et d’engager des actions de réduction de la dispersion médicamenteuse dans l’eau.
C’est dans ce but qu'ont été élaborés :
- un Plan national sur les résidus de médicaments dans l’eau par les ministères en charge de l’Écologie et de la Santé
- une Campagne nationale d'occurrence par le Laboratoire d'Hydrologie de Nancy en 2009 (rapport ci-dessous)
- un travail de thèse en collaboration avec l'Université de Lorraine sur les "Impacts environnementaux des agents de contraste à base de gadolinium employés en IRM : situation locale, approche cellulaire et in vivo"achevé et présenté en décembre 2017 (voir ci-dessous)
Etudes sur la contamination des ressources en eaux par les composés perfluorés
Suite à l’enquête nationale menée pour le compte de la Direction Générale de la Santé, sur l’occurrence de certains alkyls perfluorés (PFA) dans les eaux brutes et les eaux traitées, il a été mis en évidence que certaines industries déversaient dans l’environnement des précurseurs de ces composés.
Ces rejets se situent à l’amont d’usines d’eau potable. S’il existe quelques rares données concernant l’occurrence ou le comportement de ces composés dans des rejets industriels et des stations d’épuration (STEP), rien n’est connu quant à leur occurrence et leur comportement dans l’environnement aquatique et dans les filières de potabilisation.
Deux sites ont été retenus à partir des résultats de l’enquête nationale pour accroitre les connaissances sur les sujets suivants :
- Occurrence et devenir de certains précurseurs de PFCA dans les rejets industriels, les stations d’épurations, l’environnement aquatique, les filières de potabilisation
-
Dissémination dans l’environnement aquatique (fleuve, sédiment et nappe d’accompagnement) d’alkyls per- et polyfluorés suite à leur usage intensif pendant plus de 40 années
Mise en consultation du Référentiel d’analyses du contrôle sanitaire des eaux
- Son objectif est de recueillir l’avis des futurs utilisateurs et d’identifier d’éventuelles difficultés d’application, voire de compréhension, que ce projet serait susceptible de générer.
- Elle est réalisée sur le site internet de l’Anses, jusqu’au 6 juin 2025, le lien vers le document se trouve ci-dessous
- Vous trouverez ci-dessous le modèle de tableau destiné à recueillr vos commentaires, et à envoyer à christophe.rosin@anses.fr
Retour sur la Journée technique PFAS Aquaref / Anses du 15 avril 2025
- Le laboratoire national de référence pour la surveillance des milieux aquatiques AQUAREF et le Laboratoire d’Hydrologie de Nancy de l’ANSES (LHN) ont organisé le 15 avril une journée technique d’échanges sur l’analyse des PFAS (substances per- et polyfluoralkylées) dans les eaux. Elle s’adressait principalement aux laboratoires d’analyse et aux gestionnaires en charge de la surveillance environnementale et sanitaire de la qualité des eaux.
- Plus de 100 participants étaient connectés à distance et une trentaine de personnes ont été accueillies dans les locaux du LNE à Paris.
- La journée avait pour ambition de partager les dernières évolutions réglementaires, d’échanger sur les différentes méthodes d’analyse des PFAS disponibles, sur les développements en cours et sur les points d’attention pour garantir la fiabilité des résultats.
- Les interventions des représentants du ministère en charge de l’environnement et du ministère de la santé, des organisateurs de comparaisons interlaboratoires AGLAE et BIPEA et du COFRAC, ainsi que des experts d’Aquaref et du LHN ont soulevé des questions pointues de la part de l’auditoire.
- Cet évènement s’inscrit dans le cadre de l’appui des deux laboratoires de référence au plan interministériel sur les PFAS en particulier ses axes 1 « acquérir des connaissances sur les méthodes de mesures des émissions, sur la dissémination et les expositions » et 2 « améliorer, renforcer la surveillance et mobiliser les données qui en sont issues pour agir ». Il représente une occasion de rappeler l’importance des synergies et complémentarités des travaux du LHN et d’Aquaref face à un enjeu sanitaire et environnemental au cœur des préoccupations sociétales actuelles.